L’orchestre à plectre (O.A.P)

La mandoline apparaît à la fin de la Renaissance ou début du XVIIème siècle. Il faut attendre le 18ème siècle pour que son emploi se généralise, en Italie tout d’abord, puis en France (vers 1760) et en Allemagne. Par sa forme générale, elle évoque un luth de petite taille. La mandoline milanaise voit le jour la première. La mandoline napolitaine, la plus répandue de nos jours, se sépare davantage de la famille des luths. Elle se monte de doubles cordes d’acier qui s’accordent comme celles du violon : sol – ré – la- mi et se jouent avec un plectre ou médiator.
Dès le XVIIIème, les mandolines forment une famille instrumentale qui comprend le soprano, l’alto et la basse ou mandole. Dans le grave il existe aussi le mandolone, introduit dans les ensembles à la fin du 19ème siècle, et la contrebasse.
Instrument favori des donneurs de sérénades, la mandoline retient aussi l’attention des compositeurs. Vivaldi écrira un concerto pour deux mandolines, Mozart l’introduira dans Don Juan et Beethoven écrira diverses pièces avec mandoline.
Puis, le répertoire se fixe rapidement : pièces pour instrument soliste, duos, ensemble pour première, deuxième mandoline, mandole et guitare. Il s’agit toutefois rarement d’œuvres originales mais le plus souvent de transcriptions que populariseront les orchestres à plectre, les « Estudiantinas ».